La sobriété numérique est une démarche qui vise à réduire l’impact environnemental du numérique en limitant ses usages, et constitue l’un des aspects de l’informatique durable.
L'expression sobriété numérique a été définie en 2008 par l'association GreenIT.fr pour désigner « la démarche qui consiste à concevoir des services numériques plus sobres et à modérer ses usages numériques quotidiens »1.
La sobriété numérique est un concept qui englobe l’ensemble des pensées, des pratiques et des réflexions qui nous aident à développer des relations saines, éthiques et écologiques avec le numérique.
Plusieurs notions liées au concept de sobriété numérique gagnent à être mieux connues. C’est en se familiarisant avec la terminologie et les bases de ce concept que les acteurs du milieu culturel pourront appliquer de meilleures pratiques en la matière, faisant ainsi une différence dans leur communauté.
Voici quelques notions concernant le numérique qui, même lorsqu’il paraît invisible ou dématérialisé, par exemple lorsqu’on réfère à tout ce qui concerne le « nuage », a une forme matérielle contribuant à la pollution numérique globale.
On parle ici de tout équipement ou appareil matériel lié au monde du Web : ordinateurs, téléphones intelligents, objets connectés, etc.
Les réseaux informatiques ne constituent pas de simples voies de transmission passive. Ils sont parcellés d’antennes et de routeurs, d’objets matériels consommant de l’énergie pour permettre à Internet son accessibilité.
Appelés en anglais data centers, les centres où sont regroupées toutes les données des utilisateurs d’Internet, sont responsables de non moins de 30% de la consommation électrique imputable aux équipements terminaux.
On utilise ce terme afin de qualifier des logiciels et applications dont la conception aboutit à l’utilisation excessive de ressources énergétiques. Ils requièrent de plus en plus de mémoire et ils comportent des lignes de codes et des calculs plus longs et coûteux en électricité.
L’obsolescence programmée est une pratique commerciale qui vise à réduire la durée de vie d’un produit ou d’en limiter l’évolution technologique à des fins de surconsommation. On peut ici parler d’arborescence technique (ex. : une pièce impossible à faire réparer ou des mises à jour logiciels qui nuisent au confort d’un nouveau système), ou d’arborescence psychologique (la sortie d’un nouveau modèle de téléphone plus performant chaque année).
Toutes les infrastructures du Web, allant des routeurs aux box internet, ne sont jamais éteintes, même aux heures creuses, étant dimensionnées pour absorber les afflux de données liés aux périodes d’utilisation les plus fortes, soit quelques heures par jour à peine, et demeurent sous-utilisées le reste du temps. Même inactifs, ces équipements sont très énergivores.
L’informatique durable, ou éco-responsable, se résume par un ensemble de techniques visant à réduire l’empreinte sociale, économique et environnementale du numérique, en réponse à l’émergence de préoccupations quant aux conséquences engendrées par plusieurs volets de l’informatisation sur l’environnement.
La pollution numérique est l’ensemble des impacts environnementaux engendrés par les technologies de l’information et la communication. Elle comprend les conséquences de la fabrication du matériel, de la consommation de matières premières et d'énergie grise, de la consommation électrique des équipements et de la prolifération de déchets d'équipements électriques et électroniques.
L’hyperconnectivité est le fait, pour un internaute, d’avoir un accès quasi permanent au Web, quel que soit l’endroit, grâce aux appareils mobiles connectés. Selon l’Office de la langue française, elle « peut se traduire par une surexposition aux écrans ainsi que par une utilisation fréquente et parfois impulsive des services de messagerie électronique ou des médias sociaux ».
La citoyenneté numérique est la capacité de naviguer dans nos environnements numériques de manière sécuritaire et responsable et de s’engager activement et respectueusement dans ces espaces. Elle implique la compréhension et le respect des règles éthiques relatives à cet univers.
On parle d’action numérique pour désigner l’ensemble et la variété des gestes posés dans l’espace numérique, qu’il s’agisse de l’utilisation de courriels, de téléchargement de documents, de la production ou de la consommation de vidéos, etc. En fait, chacun de nos clics est une action posée dans l’espace numérique.
Résultante de l’hyperconnectivité, la cyberdépendance est caractérisée par l’incapacité de contrôler le temps alloué à des activités liées à Internet. Cette utilisation excessive peut provoquer des effets négatifs sur la santé, surtout si les frontières entre la vie professionnelle et la vie personnelle ne sont pas respectées. Elle s’accompagne souvent de symptômes dépressifs et d’isolement.
La pollution engendrée par le numérique est non négligeable. Dans une logique générale et internationale de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il est donc essentiel de tendre vers un modèle numérique bas-carbone, qui se trouve au coeur du concept de sobriété numérique.
En 2016, sur la planète, non moins de 2 % des émissions de CO2, et plus généralement de gaz à effet de serre, étaient d’origine numérique, dépassant les émissions produites par l’aviation civile. En 2018, la production d’énergie alimentant les réseaux numériques était passée à 3,7 % des émissions mondiales. On prévoyait alors que cette consommation allait avoir doublé en 2020, l’essor des nouvelles technologies se poursuivant à un rythme effréné.
Les appareils numériques, les systèmes informatiques et les centres de gestion des données consomment une grande quantité d’électricité. Non seulement la production et le transport des appareils numériques engendrent des pollutions, mais les actions numériques, comme de faire une recherche sur le Web ou d’envoyer un courriel, requièrent un passage par plusieurs centres de données. Le refroidissement de ces ensembles de serveurs informatiques et d’ordinateurs absorbe une énergie à peu près égale à celle qu’exige le fonctionnement du matériel informatique lui-même.
Ainsi, la consommation énergétique mondiale liée au numérique s’accroît, en moyenne, de 9% annuellement, dont 55% est attribuable à l’usage du numérique par rapport à 45% pour la production des équipements.
La fabrication des appareils numériques nécessite des «terres rares», qui sont des minéraux non renouvelables (ex. : un ordinateur de bureau contient 36 éléments chimiques, dont plusieurs rares ou précieux). L’accès à certains territoires qui abritent ces ressources épuisables est menacé par des conflits, ces territoires étant soumis à des pressions environnementales et à des tensions géopolitiques.
En fin de vie, les équipements électriques et électroniques sont difficiles à recycler vu leur complexité de composition. Ils aboutissent donc de plus en plus nombreux chaque année dans des décharges, où ils contaminent parfois leur environnement et les populations qui en vivent dans les pays en développement. Selon Greenpeace, 75 % des déchets électroniques ne sont pas recyclés. Chaque année, nous produisons non moins de 50 millions de tonnes de déchets électroniques qui se retrouvent dans les décharges.
L’énergie grise, aussi appelée énergie intrinsèque, est l’énergie requise en lien avec le cycle de vie d’un appareil, en excluant son utilisation à proprement parler. C’est en fait la quantité d’énergie indirecte consommée pour la production, l’extraction, la transformation, la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l’entretien et enfin le recyclage d’un appareil. L’énergie pour l’extraction, la transformation et la production est est produite par combustibles fossiles.
Si l’on considère la totalité de son cycle de vie, le simple envoi d’un courriel d’un mégaoctet (1 Mo) équivaut à l’utilisation d’une ampoule de 60 watts pendant 25 minutes, soit l’équivalent de 20 grammes de CO2 émis.
Les acteurs d’écoresponsabilité numérique
Pour accompagner les individus ou les organisations à faire une transition vers une plus grande sobriété numérique, certaines initiatives sont mises en place. Il existe des entreprises, des organismes ou des groupes de réflexion qui tentent de fournir un accompagnement en ce sens. Voici quelques acteurs qui nourrissent cette ambition.
On peut adopter la sobriété numérique à plusieurs plans, notamment en matière d’usage de la vidéo, de contrôle des copies numériques, de renouvellement des équipements d’infrastructure et des terminaux ou de prise en compte du bilan carbone des projets numériques.
Voici les étapes de réflexion du déploiement de la sobriété numérique selon Frédéric Cavaza, spécialiste dans les métiers du Web en France.
Développer une prise de conscience de l’impact environnemental.
Mesurer ses pratiques par le biais d’une grille d’autoévaluation des pratiques de développement durable.
Adopter la sobriété numérique comme principe d’action de la transformation numérique.
Développer une écologie des données en se demandant comment peut-on consommer moins de données et d’équipements avec résilience et en s’assurant de la viabilité des projets. Éviter tout renouvellement hâtif d’appareils fonctionnels et penser à l’achat d’équipements seconde main lorsque nécessaire.
Pour arriver à limiter les impacts négatifs du bond technologique qui a mené les usages numériques à faire partie de notre quotidien, il importe de pouvoir mesurer ces impacts sur notre vie et notre environnement.
Éclairage et chauffage
Déplacements
Internet
Vidéos
Courriels
Par personne (exemples: cellulaire, ordinateur)
Pour l’ensemble de l’entreprise
Solution nuagique (open source ou GAFAM)
Utilisation de disques froids
Achat et fournisseurs
Énergie
Parc informatique
L’utilisation que l’on fait du numérique contribue à la pollution, mais cette utilisation est la pointe de l’iceberg. C’est avant tout l’équipement et l’alimentation de cet équipement en énergie qui engendre le plus d’effets néfastes sur l’environnement. Il faut donc agir sur l’équipement avant toute chose. Voici quelques conseils qui vont en ce sens.
Se questionner sur nos besoins réels: quel type de matériel est nécessaire?
Garder ses appareils plus longtemps et les faire réparer (ordinateurs, tablettes, téléphones).
Favoriser le réemploi des appareils, la réutilisation.
Favoriser l’économie de la revente et les appareils remis en état:
les cellulaires de Recycell et de Oups.ca, ou les ordinateurs d’Insertech.
Recycler les appareils qui ne servent plus.
Voir la liste des points de service au Québec, Les serpuariens.com.
D'après le rapport 2020 des Shifters Montréal, environ 80 % de l’empreinte carbone totale des téléphones intelligents les plus populaires au Québec — comme ceux des marques Apple, Google ou Samsung — serait due à leur production et à l’extraction des matières premières essentielles pour les fabriquer.
Limiter le nombre et la taille des écrans à ce qui est nécessaire.
Éviter le dédoublement des appareils professionnels et personnels.
Remplacer les ordinateurs par des tablettes ou téléphones intelligents dès que possible, notamment en usage loisir.
Bien que ce soit l’équipement qui engendre le plus d’impacts environnementaux, la façon dont on navigue à travers le monde numérique peut aussi faire une différence. Il faut donc connaître les gestes à poser pour réduire notre empreinte numérique, en guise de premiers pas.
En recherchant sur le Web, il est important de réduire le nombre d’onglets ouverts, par gestion des favoris (pocket, onetab).
Certains moteurs de recherche, grâce aux recettes publicitaires générées, financent des projets environnementaux ou s’engagent à les verser à des ONG et des associations :
Écosia plante des arbres.
Lilo investit dans le développement durable.
C’est également une bonne façon de prendre conscience de notre empreinte de navigation.
Un courriel stocké sur un espace nuagique produit 10 grammes de CO₂ par an.
Supprimer les courriels inutiles et prioriser les liens hypertextes plutôt que les pièces jointes.
Réduire les formules de politesse en clôture d’échanges.
Se désabonner des infolettres jamais lues.
Optimiser son pare-feu.
Selon l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, les pratiques d’archivage nuagique se démocratisent rapidement et consomment une quantité très importante d’énergie au niveau mondial. Le «nuage» est un système de serveurs, ce sont des disques durs matériels et bien réels. La solution de la réduction est encore celle qui a le plus de poids ici. Il est donc à privilégier de :
Partager les fichiers collaboratifs et conserver les documents personnels sur un disque dur (archive).
Archiver sur disque dur les documents qui ne sont pas utilisés en mode collaboratif.
Supprimer dès maintenant les courriels inutiles de nos boîtes courriels nuagiques.
Supprimer les pièces jointes inutiles aux courriels archivés et éviter de les faire suivre s’il n’y a pas lieu.
Prendre l’habitude de réduire les formules de politesse en clôture d’échanges.
Se désabonner des infolettres jamais lues.
Optimiser correctement son pare-feu (firewall).
L’écodesign est en fait du design visant à réduire l'impact environnemental des créations. Faire de l’écodesign consiste à inscrire la réduction de l’empreinte écologique du produit dans le cahier des charges d’une étude de design.
Voici quelques astuces pour un virage écoresponsable pour agir en réponse aux différents visages de la pollution numérique.
Éviter la consommation de vidéo continue en ligne*
Couper sa caméra lors de réunions en visioconférence, si elle n’est pas nécessaire.
Choisir une résolution adaptée à l’écran (ne pas surconsommer).
Désactiver le mode «lecture automatique» des vidéos sur les réseaux sociaux.
Réduire l'envoi de courriels, leur taille et le nombre de destinataires.
Limiter ou éviter les pièces jointes dans vos courriels.
Se renseigner sur la consommation électrique des appareils électroniques
au moment de leur achat.
Fermer les appareils (ne pas les laisser en veille, un ordinateur consomme autant qu’un frigo).
Brancher tous les équipements de votre bureau sur une multiprise à interrupteur et éteindre à la fin de la journée.
Dans les loisirs, passer une soirée déconnectée.
Lancez-vous un défi!
Envisagez un rituel au travail où tous les appareils sont éteints.
*La faiblesse des Québécois, en matière de sobriété numérique, est leur consommation significative de lecture vidéo en continu (streaming).
Recentre sur l'essentiel et tend vers l'optimum technologie : plus basse intensité et plus grande simplicité technologiques permettant d'assurer les besoins avec un haut niveau de fiabilité
Minimise la consommation d'énergie et de ressources, depuis l'extraction des matières premières jusqu'à la fin de vie en passant par la production, la distribution et l'utilisation
Présente une viabilité technique, fonctionnelle, écologique et humaine maximale à court, moyen et long terme
Peut être entretenu et réparé par les utilisateurs eux-mêmes autant que possible, avec des pièces et matériaux standards
Offre une simplicité d'utilisation maximum
Est fabriqué à partir de ressources exploitées et transformées le plus localement possible
Facilite l'appropriation par le plus grand nombre, confère du pouvoir aux citoyens et territoires
Favorise le partage de savoirs et de savoir-faire, la coopération, la solidarité, la cohésion sociale et les liens entre collectivités
Décomplexifie la société aux niveaux socio-économique et organisationnel à partir d'une réflexion sur les besoins et les vulnérabilités
La citoyenneté numérique est la capacité de naviguer dans nos environnements numériques de manière sécuritaire et responsable et de s’engager activement et respectueusement dans ces espaces.
Un citoyen numérique avertis consomme le numérique avec modération : il s'équipe en fonction de ses besoins réels et fait un usage pertinent et utile du numérique dans le but de limiter son empreinte environnementale numérique.
L’éducation aux médias permet aux individus de mieux comprendre leur fonctionnement, les techniques utilisées, les choix quant au contenu diffusé de même que les impacts, non négligeables, des messages relayés.
Puisque les médias sont omniprésents dans nos sociétés modernes, il est souhaitable que les citoyens soient capables de déterminer si l’information à laquelle ils ont accès est fondée ou trompeuse, de comprendre comment les médias sont réglementés et s’il y a des intérêts commerciaux ou politiques en jeu. Cela leur permettra non seulement de décrypter plus habilement les messages qui leur sont communiqués, mais également de mieux interagir socialement, par le biais des médias.
Par l’éducation aux médias, les individus développent des compétences pour comprendre de manière critique la nature, les techniques et les impacts des messages et des productions médiatiques.
Numériquement parlant, l’une des bases fondamentales de l’éthique est la responsabilité de tout citoyen en ce qui concerne le fait de démontrer un comportement courtois dans le contexte de l’interactivité permise par les médias numériques. En tout temps, derrière l’écran, il est important de bien gérer ses émotions. Il faut éviter de tomber dans le piège d’un manque d’empathie lorsque nous interagissons en ligne, malgré l’absence physique des personnes avec lesquelles on échange (sans voir leur langage corporel ou entendre leur ton de la voix).
Dans un monde branché comme le nôtre, les compétences liées à l’évaluation et à l’authentification des sources d’information sont d’une importance capitale, puisque ce qui fait d’Internet une source d’information inestimable peut aussi tromper les utilisateurs. Il faut ainsi savoir remettre en question et analyser si les sources et les informations dont on s’abreuve répondent aux normes de fiabilité. Des compétences de vérification de base, comme celles découvertes par le programme FAUX que ça cesse de HabiloMédias, permettent aux utilisateurs de déterminer rapidement si une source ou une affirmation mérite notre considération.
Alors que les gens sont à la fois producteurs et utilisateurs dans le monde numérique, même lorsque la production se limite, par exemple, à la publication de photos sur Instagram, prendre des mesures pour gérer activement notre vie privée en ligne est aussi important que de respecter et de protéger celle des autres. Il est par exemple interdit de publier du contenu impliquant une autre personne, qu’il s’agisse d’une photo ou de renseignements à son sujet, sans son consentement.
Selon HabiloMédia , il suffit de 10% des membres d’une communauté pour en définir les valeurs. Une seule voix suffit pour que d’autres personnes soient moins enclines à se conformer et plus susceptibles de s’exprimer. Voici quelques principes auxquels se conformer en matière d’empathie et de renforcement des communautés numériques. Utilisez un logiciel de diffusion en direct pour:
Il y a une vraie personne derrière l’écran.
Posture d’aide s’il y a intimidation en ligne.
Faire une pause avant de poser un geste de colère.
Lors d’un conflit en ligne, discuter du conflit de vive voix.
S’opposer à la haine et aux préjugés en ligne.
Signaler les incidents de haine et de harcèlement.
Déposer une plainte auprès des plateformes et des annonceurs s’il y a incitation à la haine.
Exprimer des valeurs qui peuvent façonner les communautés en ligne.
Voici quelques conseils supplémentaires liés à une utilisation adéquate des médias numériques.
Utiliser des outils numériques pour communiquer avec les amis et la famille, pour être un citoyen actif dans sa communauté.
Avoir conscience de l’utilisation des médias numériques et utiliser les appareils numériques comme des outils à des moments précis et à des fins spécifiques.
Consulter des sources dignes de confiance avant de partager des informations.
Partager des informations qui sont utiles et fiables.
Remettre en question les fausses informations sans leur accorder une attention particulière.
Paramétrer les préférences de gestion de la vie privée (cookies).
Respecter la vie privée des autres.
Accéder de manière éthique à du contenu culturel.
Utiliser le domaine public et les médias sous licence Creative Commons.
Faire un usage sobre du numérique c’est aussi lutter contre l’hyperconnectivité et bénéficier des bienfaits de la déconnexion sur le corps, l’esprit et l’environnement.
L’hyperconnectivité est la connexion excessive liée à l’accès aux technologies de la communication et de l’information (par le biais du Web, des téléphones portables, des messageries électroniques, des réseaux sociaux, etc).
Terme utilisé pour désigner une personne qui consulte son téléphone alors que vous êtes en pleine conversation.
C’est devenu la nouvelle façon de dire «non» dans le monde du recrutement ou d’entente commerciale.
Le terme FOMO signifie Fear of Missing Out (peur de manquer l’affaire du jour), en opposition au terme JOMO, qui signifie plutôt Joy Of Missing Out.
Il s’agit de la surabondance d'informations imputée aux chaînes d’information en continu et aux nouvelles technologies de la communication.
Selon la santé publique de Montréal, on parle d’hyperconnectivité lorsque que l’on passe 4 heures et plus par jour en ligne ou sur les médias électroniques.
Un usage élevé ou excessif d’internet peut entraîner:
une dépendance aux écrans
des problèmes de concentration
une baisse de motivation, créativité et/ou de moral
(perte d’énergie, fatigue mentale)
de la difficulté à assimiler les informations et à s’organiser (infobésité)
une forte augmentation du stress (risque de burn-out)
des problèmes de santé mentale et physique (anxiété, insomnie, douleurs cervicales, baisse de confiance en soi)
de la difficulté à être productif (multitâche, procrastination, sensation de débordement)
des tensions avec son entourage ou de l’isolement social
de la difficulté à lâcher prise pour recharger correctement son corps et son esprit
Neurotransmetteur hormonal de la récompense, la dopamine apporte la satisfaction et stimule le système de renforcement des comportements. Cette hormone est notamment responsable de la dépendance à l’alcool, à la cigarette et aux jeux de hasard. Il est intéressant de noter que cette hormone est sécrétée à chaque réaction positive obtenue en réponse à une publication sur un réseau social!
La sérotonine est une hormone qui apporte bien-être, confiance en soi et qui favorise une reconnaissance positive de soi-même et des autres. Assimilée très rapidement, elle incite par ailleurs à vouloir toujours plus de ce qui a conduit à sa sécrétion.
Le conditionnement implique une forme d’anticipation positive. L’expérience du chien de Pavlov est un exemple de conditionnement classique. Les recherches ont démontré que les êtres humains peuvent aussi être conditionnés par la récompense qu’ils obtiennent de façon répétitive en posant un geste.
La manière d’agir ou de réagir des êtres humains sur le plan interpersonnel et relationnel est façonné et se manifeste dans le monde numérique en fonction des stimulus reçus. En réponse à un stress, par exemple, la dopamine peut offrir un système de récompense (plaisir et satisfaction) par le biais d’un réseau social.
Il s’agit du droit donné à un salarié de se déconnecter des outils numériques professionnels (smartphone, ordinateur, tablette, messagerie électronique, etc.) en dehors de son temps de travail. Un salarié devrait aussi être en mesure de se prévaloir de ce droit pendant le temps de travail (exemple: périodes blanches sans connexion pour favoriser la concentration et les échanges entre collègues).
Passer le dîner et les pauses hors écran.
Éviter d’installer une application professionnelle sur un appareil personnel.
Se lever et se déconnecter pendant 15 minutes après chaque plage de 120 minutes de travail consécutif.
Gérer consciencieusement les préférences des notifications, qui doivent être effectives seulement durant les heures régulières de travail.
Éviter le dédoublement des appareils de travail et personnel. Mettre en place deux types d’utilisateurs sur le même appareil et appliquer selon l’horaire.
Nétiquette: ensemble de conventions de bienséance qui régissent le comportement numérique, notamment lors des échanges par courrier électronique.
Voici quelques références incontournables pour s’informer et s’outiller en vue d’un virage vers la sobriété numérique.
Expérience de sobriété numérique
Ecoist Club
Oups.ca
Vivalaoffline
Wikipédia, Sobriété numérique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sobri%C3%A9t%C3%A9_num%C3%A9rique
Unpointcinq, Comprendre la sobriété numérique.
https://unpointcinq.ca/comprendre/la-sobriete-numerique
Wikipédia, Informatique durable.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Informatique_durable
Office québécois de la langue française
https://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26557053
UQAM, Boîte à outils numériques.
https://numerique.uqam.ca/citoyennete-numerique/
Greenpeace, Limiter la pollution numérique.
https://www.greenpeace.org/luxembourg/fr/actualites/12152/limiter-la-pollution-numerique-le-nouveau-defi/
Radio Canada, Déchet électronique.
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1716920/dechet-electronique-onu-rapport-unu-telecommunication-electrique
Le journal CNRS, Le grand gâchis énergétique.
https://lejournal.cnrs.fr/articles/numerique-le-grand-gachis-energetique
Assnat, Projet de loi 197.
http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/projets-loi/projet-loi-197-42-1.html
Équiterre, Pétition Exigeons des biens durables et réparables!
https://www.equiterre.org/fr/initiatives/exigeons-des-biens-durables-et-reparables#signez-la-p%C3%A9tition
Ecoist Club, Expérience de sobriété numérique.
http://ecoistclub.com/
Design Commun, Situer le numérique.
https://designcommun.fr/cahiers/situer-le-numerique
Greenit.fr, Réduire son empreinte numérique au bureau.
https://www.greenit.fr/2022/gestes-pour-reduire-son-empreinte-numerique-au-bureau/
Frédéric Bordage, Empreinte environnementale du numérique mondial, GreenIT.fr, septembre 2019.
https://www.greenit.fr/etude_EENM-rapport-accessible.VF_.pdf
Habilo médias, Qu’est-ce que l’éducation aux médias?.
https://habilomedias.ca/éducationauxmédias
Habilo médias, Qu’est-ce que la citoyenneté numérique?.
https://habilomedias.ca/citoyenneténumérique
Designer éthiques, Écoconception.
https://eco-conception.designersethiques.org/guide/fr/
Fred Cavazza, Transformation digitale dans un contexte de sobriété numérique.
https://fredcavazza.net/2022/10/05/lacceleration-de-la-transformation-digitale-dans-un-contexte-de-sobriete-numerique/
Route de l’entrepreneur, Grille d’autoévaluation des pratiques de développement durable.
https://routedelentrepreneur.com/guide-entrepreneur/ecoresponsabilite/
Culture Laurentides, Réduire son empreinte numérique.
https://www.culturelaurentides.com/reduire-son-empreinte-numerique/
Chaton, services en ligne libres, éthiques et décentralisés.
https://www.chatons.org/
Thomas Thibault, Iconographie pour une technologie plus intelligible.
https://thomas-drive.mycozy.cloud/public?
Wikimédia, Innovation Low Tech.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Innovation_low-tech.jpg
UQAM, Cyberdépendance.
https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=4gw2gu3vtn8&feature=emb_logo
Simon Sinek, Addiction to Technology is Ruining Lives.
https://www.youtube.com/watch?v=sL8AsaEJDdo
Unpointcinq, Empreinte carbone des courriels.
https://unpointcinq.ca/agir/empreinte-carbone-des-courriels/
UQAM, Hyperconnectivité ou cyberdépendance?
https://www.rpsbeh.com/uploads/4/5/8/0/45803375/bien_etre_des_hommes_mdufour.pdf
Wikipédia, Impact environnemental du numérique.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Impact_environnemental_du_num%C3%A9rique
Vivaoffline, ateliers.
https://vivalaoffline.com/cohorte-2022/
BAnQ, « Guide des certifications écoresponsables ». https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3592886
UQAM, 24 déconnecté.
https://24hdeconnecte.uqam.ca/
ADEME, La face cachée du numérique.
https://ecoresponsable.numerique.gouv.fr/publications/ressources-ademe/
ADEME, Guide écoresponsable au bureau.
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-pratique-ecoresponsable-au-bureau.pdf
Licence CC0
Cette initiative a été permise grâce au soutien du Conseil des arts du Canada.
Culture Laurentides est subventionné au fonctionnement par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
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